Sur Greyness of a Young Despondency, on sent encore que Damián Antón Ojeda est sur un début de carrière par le côté résolument franc de son black metal dépressif. Ce n'est pas tant la subtilité (et encore que : quand on écoute "Untitled III", il y a de quoi nuancer le propos...) qui est importante que l'authenticité de ce désespoir qui nous est craché à la gueule, encore plus sur "...And Hurting Colors" dont le but est de nous détruire émotionnellement. Un album aussi puissant que douloureux. Jordan Vauvert
On lit ce titre, Sun into water, et on se passe dans la tête ces images romantiques et un peu niaises du soleil en train de tomber dans la mer au crépuscule. Mais Sun into water, ce n'est pas ça : c'est un cataclysme pur et dur dans lequel Damián précipite le soleil dans les abîmes. Son black metal atmosphérique est d'un froid boréal qui prend jusqu'aux os et qui n'a rien à envier à des pointures comme ARBRE ou Bekëth Nexëhmü. Et quand le soleil revient avec le chant clair... Juste incroyable ! Jordan Vauvert